me rappelle chaque seconde le poid du manque qui m'habite.
Je me demande combien de temps encore ces images vont rester nettes, limpides, avant de se déformer, puisde se brouiller, puis de s'effacer ; avant que je ne les oublie. J'aimerais les serrer contre moi, comme on serre contre soi un corps aimé, de toutes ses forces, pour le retenir. Mais je sais bien que, de la même manière qu'on ne peut retenir un amour, on ne retient rien de son passé, il s'échappe lentement, chaque jour davantage, et on ne choisit pas ce qu'on en garde."
